Avec le syndicat des Services Publics, SSP-VPOD, Genève

3 mars 2013

Communiqué


Les citoyens genevois ont choisi, en date du 3 mars, d'accepter la création de la nouvelle caisse de prévoyance de l'Etat de Genève. Après une campagne forte, menée pratiquement seul, combattu tant par ses adversaires que par ses alliés dit « naturels », le SSP est évidemment déçu du résultat. Cependant, il est nécessaire de poser une analyse lucide des événements.


En effet, il semble que la campagne de peur et de désinformation, menée en sous-main par le gouvernement et la droite dure, et assumée par les partis dits de gauche et les syndicats des services publics, ait porté ses fruits. Bien que le résultat d'aujourd'hui nuise à l'ensemble des travailleurs-euses du service public, les principales victimes de cette votation sont les femmes et les bas salaires.

Nous sommes également contraints de regretter que la droite, en s'appuyant sur une loi fédérale, ait réussi à attaquer un système genevois de prévoyance avantageux pour toutes les parties. La nouvelle loi cantonale dépossède complètement les travailleurs-euses du secteur public d'un contrôle sur la gestion de leur caisse de pension, les force à travailler plus longtemps, à payer plus pour des prestations de retraite fortement réduites. Mais plus alarmant encore, l'acceptation de cette loi ouvre les possibilités d'un démantèlement des retraites telles que nous les connaissons. Le PLR (Pour Les Riches) a d'ailleurs clairement annoncé ses intentions et entend continuer de détruire les retraites du personnel du secteur public et ceci dès cet automne.

De manière plus générale, les attaques ( budget 2013, projet de loi sur le service minimum, salaires au mérite...) doivent être replacées dans un contexte politique et économique qui s'efforce de remettre en cause les conditions de travailleurs-euses et les prestations qui doivent être garanties par le service public. Ces futures offensives sur les conditions de travail, sur les conditions de retraite et sur la qualité du service public doivent être combattues, par un front uni, composé de toutes les forces syndicales et politiques qui défendent les travailleurs-euses.

En effet, il est important, maintenant, de continuer à résister à travers les luttes contre les coupes budgétaires et contre une politique qui s'en prend toujours plus aux salariés du canton. Nous appelons l'ensemble des forces politiques et syndicales à se mobiliser pour préserver et renforcer les services publics et les travailleurs- euses qui les font vivre, conditions indispensables à une qualité de vie et une solidarité digne de ce nom à Genève.